jeudi 28 janvier 2010

le bilan de la première année selon Pascale et Stéphanie

Une lettre de Stéphanie et Pascal.

En ce début d’année, nous vous adressons nos meilleurs vœux pour 2010 !
Après une année de collaboration, un petit bilan : je tire un bilan très positif de ce mode de commercialisation. Il m’a permis de développer mon activité d’élevage et sur le plan humain vos questions et votre intérêt pour mon mode de travail me conforte dans ma démarche de qualité.
Quelques petits rappels : j’élève mes volailles de 1 jour jusqu’à l’abattage. Le 1er mois les animaux sont enfermés et chauffés. Ils sont sur une litière de paille renouvelée régulièrement. L’aliment démarrage est pour l’instant acheté. Je réfléchi à fabriquer moi-même ce 1er aliment à bas de céréales produites sur la ferme complémentées de protéines (issues de la transformation de la pomme de terre) et minéraux.
La difficulté est de couvrir l’ensemble des besoins des animaux pour bien réussir le démarrage et éviter toute carence préjudiciable à une bonne croissance. A un mois et selon les conditions climatiques, les animaux ont accès aux parcours et sont nourris avec un aliment croissance (jusqu’à 2 mois environ) puis une aliment « finition » (jusqu’à l’abattage à 100 jours environ) fabriqué par mes soins.
Il est important pour vous de savoir que le fait de fabriquer moi-même mon aliment est une vraie difficulté. C’est un travail complexe qui nécessite beaucoup de réflexion, de calculs, de temps. Il faut des bons produits à la base : céréales de qualité issues de la ferme, compléments sans OGM. La part de chaque élément à incorporer dans la ration est calculée en fonction de leur teneur. La mouture réalisée et le mélange doivent convenir aux volailles pour éviter les stress lors des transitions entre 2 types d’aliments.
Ma production céréalière n’est pas certifiée AB ; cependant ma « politique » de travail est d’éviter au maximum l’emploi de produits phytosanitaires. Par exemple, avant d’utiliser un insecticide sur une parcelle, je piège les insectes sur mes cultures et décide de traiter si le seuil de nuisibilité est atteint. J’ai quand même plus de dégâts que si je traitais mais cela reste convenable et plus en phase avec mon éthique de travail.
Au niveau herbicides, j’utilise des produits phytosanitaires. Mon objectif à court terme et de m’orienter vers du désherbage mécanique, technique employée en AB.
La protection contre les maladies et par contre plus délicate à gérer. Je protège mes cultures quand je pense que c’est indispensable (observation des maladies, conditions climatiques). L’impasse en protection fongicide est très risquée. Je l’ai fait l’an dernier sur une parcelle de blé parce que je ne voyais que peu de maladies. Le champignon s’est développé sur la culture et le grain récolté avait une teneur en mycotoxines élevée qui a eu pour conséquence de déclasser mon lot de blé meunier vers une utilisation pour l’alimentation animale (lesmycotoxines étant reconnues comme dangereuses pour l’homme). Ce déclassement entraîne aussi de fait une diminution du prix de vente.
La fertilisation est réalisée avec une grande rigueur. Mon exploitation est située en zone vulnérable donc très surveillée et très contrôlée par rapport à l’utilisation de fertilisants. Nous disposons de moyens (dosages dans le sol, sur la plante...) très pointus pour apporter uniquement les éléments nécessaires à la plante.
Si trop d’éléments fertilisant sont apportés, ils sont piégés par l’implantation de cultures intermédiaires (entre la récolte d’une culture et la mise en place de la suivante) qui relâcheront ces éléments l’année suivante. Pour ma part, j’implante ces cultures intermédiaires systématiquement pour améliorer la structure du sol et le taux de matière organique qui favorise l’activité biologique du sol (vers de terre...).
Ma méthode de production céréalière, qui il est vrai n’est pas certifiée AB, a tout de même une éthique réelle qui vise à préserver l’environnement et les consommateurs qui se nourrissent de mes productions.
En travaillant de cette façon, j’ai un coût de production inférieur à l’AB, ce qui me permet de vendre mes volailles localement à mes clients qui cherchent un bon rapport qualité-prix.
Passer en AB me ferait augmenter mes coûts de production, augmentation que je serais obligé de répercuter sur mon prix de vente avec le risque important de perdre une partie de ma clientèle locale.
Dans un prochain message nous vous apporterons des éléments financiers sur l’activité volailles.
Notre collaboration, les échanges qui en résultent, me donnent envie de développer un nouveau partenariat avec une nouvelle AMAP, puisqu’il s’en créer dans les villes proches de ma ferme.
Nous vous souhaitons encore une très bonne année et espère encore vous apporter de belles et bonnes volailles.
Pascal et Stéphanie.

samedi 16 janvier 2010

Nouveau contrat 2010

Notre "quasi-amap" repart pour un tour.
Le contrat 2010 est disponible, il suffit de le demander !
Cette année, on prévoit 5 partages de récoltes.